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Ur sell war an aod / Un regard sur la cote

 

Ur sell war an aod / Un regard sur la côte

JEAN GUIAVARCH

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En quoi consiste le projet

Actuellement en cours, Ur sell war an Aod ou Un regard sur la côte est un projet d’interview de surfeuses et surfeurs en Bretagne. L’idée est venue à la suite du reportage Horizon surf et environnement en Bretagne produit lors de mon BTS Gestion et Protection de la nature au lycée de Suscinio à Morlaix. Il me tenait à cœur de continuer les discussions avec les surfeuses et surfeurs du territoire.

Un média de parole citoyenne et citoyen qui intervient chez une catégorie assez précise de la population, à savoir celles et ceux qui gravitent autour du surf et de son monde. Ces personnes interviewées à travers les deux cent soixante dix kilomètres qui composent le trait de côte Breton proposent une série de représentations de la pratique du surf en Bretagne, de sa culture, et de leurs territoires. Ils nous aident à comprendre l’engouement associé à cette pratique à travers des témoignages, et nous emmènent avec eux dans leurs récits de vagues, de voyages et leurs décisions associées à leurs modes de vie.

Un regard sur la côte s'apparente à une étude sociologique des surfeurs. Le but est d’aller à la rencontre de ces personnes, toutes en lien avec la mer, la côte, le littoral, pour collecter des idées, réactions, quant aux problématiques présentes en Bretagne, sur le littoral breton. Chaque interlocuteur place ces problématiques actuelles de manière plus ou moins centrale dans sa vie. Il en va de soi que je n’allais pas boycotter ceux chez qui ces sujets ne sont pas centraux, car le but des interviews est aussi de représenter la diversité de profils que l’on peut rencontrer dans le monde du surf Breton.

L’entité qu’est le surf breton se définit par la multiplicité de ses individus, additionnée à leurs rapports à la pratique et à l’histoire de la pratique.
Afin de proposer un contenu complet qui correspondrait à chaque interlocuteur interviewé, j’ai choisi de proposer différents axes de réflexions autour desquels animer les discussions.

3 axes de réflexion :

Concret : Répondre à des Problématiques locales. En Bretagne, accessibles en tant que citoyenne, citoyen et collectifs
Subjectif, romantique : La vision du territoire par chacun.e, les paysages, les copains, les meilleures sessions, les surf trip et les anecdotes.
Historique : Qu’est-ce que le surf breton, sa culture, son histoire et ses acteurs.

D’où est venue l’idée de ce projet

J'ai commencé la vidéo avec deux camarades de ma formation en BTS Gestion et Protection de la Nature au lycée de Suscinio à Morlaix. Dans le cadre d'un projet d'initiative et communication, nous avons créé un reportage sur la question du surf en prenant compte de ses aspects écologiques ou non, les solutions, idées, clefs, pour individuellement aller vers une pratique plus vertueuse.

En est sortie une vidéo Horizon le surf et l'environnement en Bretagne. Elle totalise aujourd'hui environ vingt-sept-mille vues sur Youtube. On pourrait résumer les actions proposées dans ce documentaire à travers la philosophie développée par le mouvement Colibris, initié par Pierre Rabhi pour faire des petits gestes chacun à son échelle.

Cette réflexion étant nécessaire mais limitée par le simple fait que se fournir en produits éco-conçus et covoiturer ne sont pas suffisants dans une démarche d’évolution des comportements des pratiquants du surf.

J'ai donc décidé de faire chemin seul dans un format d’interview avec un contenu de questionnements, témoignages qui traite des sujets communs comme l’habitat en Bretagne, les dynamiques associatives et collectives, les modes de déplacements au futur, l'état de l'eau, la société de consommation, la protection de l’environnement, la culture surf et son histoire et encore plein d’autres sujets.

Une diversité qui nous touche en tant que surfeuses et surfeurs , mais aussi au habitants de la Bretagne, à ceux qui sont sensibles au territoire à son patrimoine culturel.

Ces sujets ne sont donc pas inhérents aux surfeuses et surfeurs, cependant baignant moi-même dans ces milieux là, je propose un questionnement sociologique par le prisme des pratiquants de surf.

​Nous habitons tous le même territoire, nous sommes attirés par les mêmes espaces, connaissons la fragilité des ces derniers et sommes de plus en plus conscients que partout dans le monde, la situation se tend et il va falloir revoir comment habiter, consommer et vivre.

Beaucoup aujourd'hui semblent insensibles à ces problématiques, d'autres en sont gagnants, mais ce ne sont pas des cas individuels que je souhaite changer, mais bien la multitude, les masses, les tendances, les mœurs.

Quel est le public visé par ce projet

“la société marche aux désirs et aux affects communs”
Frederic Lordon. La société des affects, Pour un structuralisme des passions éditions le point.

Il existe des affects auxquels je suis moi-même touché : le littoral, la mer, les vagues.
Ce sont autour de ces affects que se retrouvent les pratiquants de surf et c'est cette "communauté" dont je fais partie que je souhaite faire avancer dans la réflexion de sa propre vision.

C'est une partie infime de la population qui sera sensible à mon travail : on comptabiliserait deux cent mille surfeurs en Bretagne, et je considère que l’échelle du territoire et le rayon proche de son habitation représentent un espace où le surfeur souhaite s’investir.

L’affect qu’il y développe lui donne le pouvoir d’en parler aux autres et de faire évoluer des controverses ou de faire naître des initiatives qui fédèrent pour que des problèmes se règlent sur des petites localités.

Par exemple, dans les interviews déjà parues a été évoqué la question du logement en Bretagne, l'augmentation des nombres de pratiquants engendrant des tensions dans l'eau, l'état des court d'eau.

Ici on pourra évoquer le principe de subsidiarité, ce sont les habitants de ces localités qui ont le pouvoir de faire évoluer les problématiques les concernant.

C'est un point très important vis-à-vis de ce projet, il en est le fil rouge. La “puissance de la multitude”, la puissance du "démos", ainsi que “la société des affects” sont des idées que j'ai eu l'occasion de rencontrer par les lectures des ouvrages du philosophe et économiste Frédéric Lordon, concept créé par Baruch Spinoza.

Je m’appuie sur ces idées pour créer du contenu qui, en me parlant personnellement, pourra plaire à d’autres, leur apporter des réflexions nouvelles.

Je suis également en partenariat avec Lucie Fortin, ingénieur d'études au CNRS/UMR Brest 
Voici un petit texte écrit par ses soins : 

Projet "Assembler des Océan" Partenariat avec Lucie Fortin Ingénieure d'études CNRS/UMR

Le projet Assembler des Océan (Ass'Oc - AAP Fondation de France "les futurs mondes du littoral et de la mer") est un projet de recherche-action visant à offrir un espace d'interactions et d'interconnaissance entre acteur.rices engagé.es pour la cause des océans, issus des mondes académiques et non académiques (structures associatives, collectifs d'usager.ères citoyen.nes et des groupes interdisciplinaires de chercheur.euses). Le projet s'inscrit dans une dimension partenariale aux différentes étapes de la conception du projet (mise en commun des savoirs, problématisation, analyse des résultats et diffusion) et prend la forme d'ateliers participatifs au cours desquels les partenaires pourront se rencontrer et échanger dans une dynamique innovante et originale (conception de cartographies sensibles, ateliers inversés etc.) pour faire émerger la diversité de paroles et d'engagements océaniques et à rendre intelligible et saisissable ce qui fait attachement et engagement dans les relations avec les milieux marins. Sur le littoral finistérien, des groupes de surfeur.euses déploient des registres de mobilisations collectives constitutif de ce paysage des mobilisations océaniques contemporaines et la chaîne d'interview "Un regard sur la côte" permet de rendre compte de leur dynamique et de leur diversité locale. La collaboration étroite avec ce partenaire de terrain préfigurateur, impliqué dans la conception et la participation aux ateliers qui auront lieu entre novembre 2022 et avril 2023, permet d'envisager une mise en dialogue entre avec ces acteur.rices pour renforcer les liens entre sciences et société et répondre aux défis et défis concernant les espaces côtiers et maritimes.

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