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Création d'activité

Atelier d'art et de design-valorisation de la terre crue excavée en ville

 

En quoi consiste le projet

Issu du monde du design, mon projet est de réemployer la terre argileuse issue des chantiers de terrassement en la scénographiant en espaces et objets (vitrines, présentoirs, jeux, architecture intérieure, performances artistiques.. ). Il s’agit de créer de manière durable et réversible.

Grâce l’art visuel, je souhaite démontrer la pertinence de ce matériau méconnu de manière contemporaine et esthétique dans nos intérieurs et nos paysages urbains. Ainsi mon projet est de créer une nouvelle dynamique artistique tout en accompagnant la filière terre crue et vivre de cette activité de design spécialisée. 

D’où est venue l’idée de ce projet

Cet été, j’ai résidé trois mois à l’Hôtel Pasteur pour expérimenter un atelier de design spécialisé terre en pleine ville. Convaincu, je décide d’aller plus loin dans cette aventure.

Il y a quelques années, une revue d’architecture m’a ouvert les yeux sur l’usage et les avantages de la terre crue. Alors en parallèle de mes études de design (master «design en transition», EESAB Brest), j’ai été initié à la construction en terre par diverses formations jusqu’à encadrer mes propres chantiers.  C’est une matière de construction saine, propice à la cohésion sociale et écologique.

Elle est accessible même en ville et je me questionne souvent sur le fait de comment créer sans dénaturer autour de soi. Scénographier la terre en la laissant crue et réversible est une réappropriation politique et symbolique du monde. Le design est une façon de jouer avec le monde des sensations et celui fonctionnel de la société. Il s’agit de bâtir en réponse aux crises environnementales. 

Sur le bassin rennais, la terre est fine et argileuse. Étant très malléable, la terre est une grande source d’inspirations avec une grande variété de couleurs, c’est donc une matière propice pour des projets de design. De plus, c’est une façon de soutenir le patrimoine rennais et le bâti ancien.

Effectivement, le monde du design et du bâtiment sont des secteurs très polluants. Si une scénographie de vitrine doit-être changé tout les trois mois, je trouve pertinent d’utiliser des matériaux qui ne devienne pas déchets. D’ailleurs la terre excavée des chantiers de terrassement est vue elle comme un déchet. Il est possible de concevoir et fabriquer sans laisser de trace de son passage.

Je fais le constat de systèmes désuets au détriments des savoirs faire ou de l’imagination. C’est pourquoi je souhaite lancer mon activité pour revaloriser la terre en espaces et objets singuliers car surprendre le regard peut-être un moyen de prendre conscience de nouvelles solutions et réinterroger le paysage urbain. La terre est une matière méconnue méritant pourtant d’être mise en lumière.

Enfin, je trouve que le lien social est très important à renforcer dans un monde qui se divise par la précarité et les enjeux climatiques. J’ai l’ambition de créer des petits chantiers festifs et collectifs en ville pour nous reconnecter à la matière et aux choses simples de la vie. Avec l’expérience de plusieurs chantiers d’enduits terre, cette matière possède une aura attractive et méditative qui interpelle les passants, procure du bien-être et favorise le lien social.

La terre est une matière méconnue méritant d’être mise en lumière.

Effectivement, le monde du design et du bâtiment sont des secteurs très polluants. Par exemple, si une scénographie de vitrine doit-être changée tout les trois mois, je trouve pertinent d’utiliser des matériaux qui ne deviennent pas  des déchets supplémentaires. D’ailleurs la terre excavée est étiquettée comme un déchet. Je fais le choix de travailler avec une matière de passage, qui peut se retourner en poussières.

Je fais le constat de systèmes désuets au détriments des savoirs-faire ou de l’imagination. C’est pourquoi je souhaite lancer mon activité pour revaloriser la terre en espaces et objets singuliers car surprendre le regard peut-être un moyen de prendre conscience de nouvelles solutions et de d’interroger le paysage urbain. 

Enfin, je trouve que le lien social est très important à renforcer dans un monde qui se divise par la précarité et les enjeux climatiques. J’ai l’ambition de créer des petits chantiers festifs et collectifs en ville pour nous reconnecter aux choses simples de la vie. Avec l’expérience de plusieurs chantiers d’enduits terre, je remarque toujours à quel point cette matière possède une aura attractive et méditative qui interpelle les passants, procure du bien-être et favorise le lien social.

Quel est le public visé par ce projet

Ce projet est à destination principalement des passants. L’objectif est de démontrer artistiquement les multiples utilisations et avantages de la terre crue aux plus grand nombre, notamment en me questionnant sur l’idée de passage.

En premier temps, je désire que ce travail de scénographie soit particulièrement présent dans les vitrines (commerces, galeries). Cela peut-être à destination des lieux publics comme un théâtre ou une bibliothèque mais aussi dans la rue sous la forme d’un événement ouvert (petit festival, fresque collective..) avec le soutien de la ville.
 
En deuxième temps, je m’adresse à des structures spécialisées comme les foyers pour des personnes sans-abris, pour des jeunes en réinsertion et pour des réfugiés, la terre étant un médium exutoire. Aussi, je prévois des animations pour des écoles de design et d’art afin d’éveiller sur de nouvelles pratiques.  Je suis par ailleurs bénévole administrateur à la briqueterie solidaire, communauté Emmaüs de Chevaigné.

En troisième temps, je m’adresse à des particuliers désireux de vivre dans un intérieur original composé d’éléments conçus en terre crue.

En quatrième temps, je m’adresse aux maçons spécialisés terre car je songe également à élaborer une gamme d’outils dédiés aux enduits de finitions et d’ornementations.
 

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