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Projet de jeune(s)
 

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En quoi consiste le projet

Nous sommes Cléa et Jade, étudiante à l'UBO. Depuis plusieurs mois, nous co-réalisons un film documentaire sur Armel, un jeune arrivé en France en 2017 depuis la Côte d’Ivoire. 
Dans le film comme dans la vie, sa condition d'exilé n’est pas préalable à la rencontre entre lui et les spectateurs, mais on la leur laisse deviner. Nous voulons montrer l’épanouissement d’un jeune adulte dans la ville de Brest ; son activité précaire d’influenceur, les étapes qui l’ont conduit vers l'indépendance ou encore l’entourage qu’il s’est crée. Au-delà de cette période du passage à l’âge adulte que nous partageons avec lui, ressort une facette qui nous sépare ; celle d’un exilé. Le film témoigne donc aussi de l’indifférence au sort des immigrés en France parce que Armel est encore victime de racisme, de solitude, et s'essouffle face aux difficultés administratives.

D’où est venue l’idée de ce projet

En septembre 2022, nous nous engageons dans une association pour donner des cours de français à des jeunes migrants isolés récemment arrivés à Brest. Chaque jeudi soir, nous commençons la séance en demandant à nos voisins : “Bonjour, comment tu t'appelles ? Tu viens d’où ? Tu as quel âge ? ” Une heure et demie plus tard, après une flopée d’ “Au revoir Madame”, nous fermons la salle et restons avec une tonne de questions. Nous ne les connaissons que dans le cadre des cours de français, mais après, où vont-ils ? Que font-ils de leurs journées ? Où vivent-ils ? Avec qui ? À quoi ressemble leur quotidien ? 
Au fil des semaines, nous trouvons des réponses. Des liens se tissent et nous voilà sorties du rapport enseignantes/apprenant, françaises/étrangers, et embarquées à leur rencontre. Après plusieurs mois de rencontres et tentatives, nous rencontrons Armel. Lui-même à la recherche d'un moyen de partager son parcours, nous décidons de travailler ensemble et entamons le premières étapes du film.

Quel est le public visé par ce projet

La diffusion du film pourra se faire dans des festivals de cinéma et sur le campus de l’UBO au minimum.  
Nous pensons que le projet peut aider à y voir plus clair de manière générale sur ce qu’est la vie d’un jeune exilé et ainsi, en développant une empathie, inciter le public à s'engager auprès d’associations par exemple. Aussi, ces jeunes suivent majoritairement des formations professionnalisantes (bac pro-CAP) et n’ont pas l’opportunité d’aller à l’université (barrière de la langue-cursus pris en cours de route…). Diffuser ce film sur un campus universitaire est alors une manière de montrer le privilège que nous pouvons avoir en France de choisir nos études parmi des dizaines de domaines différents. Certains jeunes isolés parviennent tout de même à ces études, et alors le film est aussi un moyen de créer des ponts entre la mixité qui se trouve sur les bancs de l’université. 
Pour finir, comme l'exprime Armel lui-même, le film serait un moyen de donner espoir, force et ressources, à des jeunes qui arrivent en France.