À 22 ans, étudiante en ingénierie et passionnée de voile, je me lance un défi audacieux : traverser la Manche en solitaire à bord du Le Loup-bar, mon Edel 5 de 5 mètres que je rénove de mes propres mains.

Ce projet va bien au-delà de l’exploit personnel. Il s’agit de promouvoir l’esprit d’aventure, l’authenticité et des valeurs maritimes durables. À travers cette aventure, je souhaite également mettre en lumière le rôle des femmes dans le domaine maritime et en ingénierie, tout en partageant ma passion pour la voile et la mer.

Ce projet est le fruit d’une réflexion approfondie : j’ai planifié chaque étape, budgétisé les besoins, rénové le bateau et démarré ma préparation en navigation hauturière. Je suis actuellement en quête de partenaires pour m’aider à financer le matériel de navigation essentiel à cette traversée.
Ce voyage n’est pas qu’une performance : c’est aussi un témoignage d'engagement, de persévérance et d'amour pour l’océan.

Depuis mon enfance, la mer est une véritable passion : sa diversité, son imprévisibilité et ses mystères m’ont toujours attirés. Mon bateau, Le Loup-bar, un Edel 5 de 5 mètres, a été transmis avec affection par son ancien propriétaire, mais il n’a pas navigué depuis deux ans. Cette inactivité me pousse à lui redonner vie et me lancer dans une aventure qui allie ma soif d’exploration et mon désir de devenir autonome à la voile.

Cependant, ce projet va bien au-delà d’un simple défi personnel. Il porte des valeurs qui me tiennent à cœur. Je souhaite montrer que l’océan est accessible à tous, peu importe les moyens ou l’expérience. À travers cette aventure, j’aimerais pousser les gens à croire en leurs propres projets.

De plus, nous sommes aujourd’hui face à des enjeux environnementaux cruciaux. La voile, par son aspect durable, est pour moi une manière d’incarner un mode de vie en phase avec l'urgence climatique actuelle.

De plus, en tant que jeune femme passionnée par l’ingénierie et le maritime, je suis frappée par le manque de représentation féminine dans ces secteurs. En 2022, les femmes ne représentaient que 38,6 % des scientifiques et ingénieures en France (selon Eurostat), et seulement 21,4 % des emplois dans le maritime étaient occupés par des femmes en 2021 (selon le Cluster Maritime Français). À travers cette traversée, je veux contribuer à briser les stéréotypes et inspirer d’autres femmes à s’engager dans ces domaines encore trop masculins.

Ce projet s’adresse principalement aux enfants en école primaire, une tranche d’âge où les stéréotypes de genre peuvent s’ancrer très tôt. En sensibilisant dès le plus jeune âge, il vise à éveiller la curiosité des enfants pour le monde maritime, tout en leur montrant que ce domaine, encore largement masculin, est accessible à toutes et tous.

À travers des interventions en classe et des échanges interactifs, l’objectif est de casser les idées reçues et d’inspirer les jeunes filles à s’intéresser aux métiers du nautisme et de l’ingénierie navale. En parallèle, le projet sensibilise aussi les enfants à la préservation des océans et aux pratiques écoresponsables, en les encourageant à adopter une approche plus respectueuse de l’environnement.