Nous sommes deux jeunes basés dans le Finistère, un apprenti en charpente de marine de 24 ans et une dessinatrice en cinéma d’animation de 26 ans.
Voici en synthèse ce que nous souhaiterions faire à travers ce projet :
1. Un relevé de formes en utilisant les méthodes traditionnelles, sur un canot de pêche breton (2 à 4 mètre de long)
2. Dessiner le plan de formes à l’échelle réduite et établir un tableau des côtes
3. Tracer à l’échelle "1", les formes de canot corrigées puis fabriquer des gabarits
4. Construire le canot de pêche et son gréement
5. Faire construire un jeu de voiles
Pour réaliser notre projet nous cherchons des financements. Nous estimons un coût entre 2 500 et 3 000 € en matériel (bordées en pin, membrures en acacia ou chêne, chevilles en cuivre, peinture, accastillage) et pour la voile un coût d’environ 800 €.
Nous espérons avoir au moins une partie financée et si nécessaire nous ferons de l’autofinancement et chercherons des sponsors pour ce qui reste.
Obtenir ces financements seraient en cohérence avec notre parcours et nos aspirations professionnelles ; je souhaite vivement que notre proposition retienne votre attention.
Nous avons tout deux un lien étroit avec la mer, les vieux gréements, nous naviguons depuis notre enfance.
Entourés par les bateaux de travail bretons, soit par des répliques soit par les quelques originaux qui restent ; nous avons été fortement inspirés par les bateaux de pêche datant du fin XIXe siècle jusqu’au début XXe. Nous rêvons de faire une petite construction dans le cadre de notre formation.
Je suis actuellement embauché au chantier du Guip en tant qu’apprenti. Grâce aux travaux effectués dans ce chantier les années précédentes, à mon arrivée l’entreprise possédait énormément de connaissance dans le domaine de la construction. Lancer ce projet qui nous tient à coeur cette année, durant ma formation, nous permettrais donc de bénéficier des conseils et d’être guider sur des parties techniques.
Notre choix s’est porté sur un canot de pêche pour rendre ce projet réalisable en termes de travail, de complexité et de financement mais également pour rendre hommage aux petites embarcations, souvent oubliées, perdues de vues dans l’histoire face aux grands navires, marquants plus facilement les esprits.
Pourtant, les canots de pêche des chaloupes sardinières, langoustiers, dundees et mauritaniens étaient des outils de travail au coeur des activités de pêche locales. Ils remplissaient un rôle essentiel dans le quotidien et la vie des marins pêcheurs. Ils avaient une forme spécifique, bien à eux, définie par leurs fonctions et par des évolutions réalisées sur plusieurs générations.
Selon nous, notre projet porte avec lui un réel intérêt culturel, notamment dans l’idée de perpétuer le savoir faire de la construction traditionnelle et aussi la présentation d’un type de bateau souvent oublié.
Étant donné la faible demande en construction à neuf de voiliers traditionnelles, durant l’apprentissage nous travaillons sur de la restauration mais nous avons très rarement l’opportunité de nous former sur des constructions.
Au delà de son interêt culturel, ce projet nous permettrais également d’acquérir des connaissances difficile à accéder autrement ; il a donc un lien direct avec nos aspirations professionnelles.
Lors de sa construction nous aimerions faire participer au maximum les autres apprentis du chantier du Guip. Le Guip étant un chantier ouvert aux yeux du publique, nous espérons également montrer les étapes de sa constructions aux visiteurs du port de Brest.
Une fois construit, nous aimerions que le bateau serve à faire des sorties en mer avec les autres apprentis et avec l’association Brise-lame également basée à Brest. Cette association ayant été construite dans le but de reconstruire le Brise-lame, un ancien bateau de pêche est principalement constituée de charpentiers locaux.
Nous souhaiterions également que le bateau permette de rejoindre, lors d’événements culturels et festifs, les voiliers traditionnels sur la rade.
Parmi les coquilliers, la Recouvrance et les autres bateaux de travail de la rade, nous aimerions qu’il participe, lui aussi, a faire vivre notre patrimoine maritime. Ainsi, peut-être, il pourrait à son tour inspirer d’autres jeunes à entreprendre des initiatives de constructions ou de restaurations.
Également, montrer le canot dans le milieu maritime permettrai de matérialiser une petite histoire, en lien avec les bateaux de pêches d’ici, celle presque oubliées, des canots de pêche bretons.
Nous pensons que c’est avec ces derniers points que le projet prend toute sa force.