Designer-plasticien diplômé d'un DNSEP de l'EESAB à Brest en 2014, administrateur de Kuuutch et médiateur scientifique à Océanopolis. Ma pratique repose sur la pluridisciplinarité des domaines artistiques et scientifiques (principalement en océanographie). Mon objectif est de sensibiliser un large public sur les problématiques et enjeux environnementaux, sociaux, éducatifs et sanitaires des milieux marins.
Dans ce cadre, j'ai entamé un projet appelé Totem en juillet 2016 à l'occasion des fêtes maritimes. Un projet qui avait été en partie initié grâce aux services déchets et propreté de la villes de Brest.
J'ai aujourd'hui l'opportunité de poursuivre ce travail en milieu arctiques grâce à l'expédition ATKA. Une expédition qui s'en va pour deux ans faire le tour de l'Arctique. L'objectif est de partager et témoigner l'importance de la préservation de ces milieux. Mon rôle, lors de cette expédition sera de sensibiliser le plus grand nombre sur la présence des macros-plastiques dans l'océan Arctique comme sur le littoral. Cela se fera par le biais de productions artistiques au Groenland, dans le village d'Oqaatsut cet été, puis cet hivers au Kamtchatka à Petropavlvosk (Nord EST de la Sibérie), pour le moment. En parallèle, à mon retour un vaste programme de médiation sera effectué en Suisse et en France, notamment dans la région Bretagne, et j'aimerais particulièrement intervenir dans la région brestoise.
Couplé avec un programme pédagogique appelé ATKA polar school 2, j'interviendrais avec les membre de l'expédition en milieux scolaires (du primaire au lycée). Le but étant que les classes partenaires de l'aventures puissent suivre sur l'année 2018-2019 l'expédition entière. De plus, est également prévu un réseau de communication cross média (réseaux sociaux, web série, film, édition de livre, expositions, conférences...etc).
Pour cela plusieurs partenaires on déjà rejoint cette aventure qui a par ailleurs déjà débutée. L'UBO Open Factory (avec le Diplôme Universitaire), Les Petits Débrouillards de Brest, le Konkarlab, le Low-Tech Lab (hébergé par la fondation Explore de Rolland Jourdain), et d'autres encore... Cet ensemble de partenaires m'aide par exemple dans la réalisation d'outils qui me serviront à transformer le plastique récolté en mer et sur terre une fois arrivé en Arctique (tel qu'une broyeuses open source, des moules en acier, un four à rotomoulage..etc).
Ce travail donne suite à mon projet TOTEM. Celui-ci faisait écho à une prise de
conscience qui depuis le début alimente et rythme ma réflexion et ma démarche
artistique. Sans être porteur d’un message moralisateur, j’ai imaginé TOTEM
comme moyen de sensibilisation et de revalorisation tout en gardant à l’esprit le
prisme d’un objet pédagogique et collaboratif.
Ce premier travail est ainsi né d’une volonté de ma part, de réunir différents
acteurs des secteurs environnementaux, qui luttent au quotidien pour la préservation
des milieux marins. Car le point de départ de ce projet était avant tout
un moyen pour moi, d’engager une production artistique participative, dans le
contexte d’une problématique environnemental, sociale et globale: la pollution
plastique, présente en mer et sur le littoral. Ainsi, l’association Surfrider, le laboratoire
BeBEST de l’IUEM et plusieurs bénévoles m’ont aidé tout long des différentes
étapes de ce projet.
Dans l’objectif d’inscrire cette réalisation dans un contexte local, les récoltes de
déchets ont été réalisées sur l’ensemble des côtes bretonne, dont les lieux de
collecte ont été préalablement réfléchis avec l’équipe scientifique. Il me semblait
important dans un premier temps de travailler sur le territoire breton. Outre le
fait qu’elle est la région où je vis, la Bretagne est également la plus vaste région
côtière de France. Elle est de ce fait, une des régions les plus touchées par cette
pollution marine. Or, il est important de rappeler que de nombreuses activités
professionnelles, maritimes, nautiques et touristiques (sans compter l’incroyable
diversité des écosystèmes présents), dépendent de cet environnement qui se
voit, petit à petit, dégradé par cette invasion massive. La répercutions est donc
autant écologique, sociale que sanitaire.
Par la suite, l’ensemble des déchets récupérés, a été trié, lavé, broyé dans le
but d’être refondu dans des moules créer pour l’occasion. Pour finir, les bouées
ainsi formées sont accumulées les unes sur les autres sur un mât. Au total, trois
totems ont été réalisés. Uniques, chacun d’eux représentent un lieux de collecte
différent. À terme, les totems sont replacés là où les plastiques ont été ramassés.
Chaque totem est accompagné d’un rapide descriptif informant sur le poids total
de déchets ramassés, et le nombre d’heure passée sur la récolte.
Sensibiliser, revaloriser, se réapproprier, éduquer, ont donc été les différents
enjeux que j’ai tenté d’aborder tout au long de la réalisation,
jusqu’à la médiation de ce projet.
Tout les publics: enfants, adultes, retraités, scolaires, associations, artistes, scientifiques...etc