Nous traversons la France à vélo de Montpellier le 14 juin pour arriver à Brest le 14-15-16 août avec une trentaine de jeunes qui restent plus ou moins longtemps sur le périple. En tout 200 jeunes de 18 à 30 ans rejoignent l'aventure cet été. Nous rencontrons sur le chemin des paysans, agriculteurs, transformateurs de l'agroalimentaire, des chercheurs et des collectifs de citoyens. A travers ces rencontres nous construisons un plaidoyer et discutons des solutions pour favoriser un système alimentaire qui soit vivable pour les agriculteurs, désirable pour pour l'environment et les consommateurs. Nous parlons d'endettement, de modèles agricoles, d'agronomie, de bio, d'agroforesterie, de lobbys, d'agroalimentaire, d'intrants chimiques, de perturbateurs endocriniens etc. Surtout nous cherchons à visibiliser et mettre en lien toutes les initiatives que nous pensons transformatrices: les groupements d'achats en commun, les comités citoyens dans les villes qui discutent des orientations de la ville pour sa consommation alimentaire et surtout des initiatives de Sécurité sociale de l'alimentation. Nous sommes partis de Montpellier pour échanger avec les chercheurs et habitants qui étaient à l'origine du projet et nous arrivons à Brest pour rencontrer les initiatives qui se lancent, comme celle de A table.
Le relais jeunes c'est une expérience complément transformatrice. Les années précédentes, un questionnaire à été diffusé pour comprendre ses impacts. De 0 à 5, en moyenne les participants ont répondu 4,5 à la question de savoir si cette expérience a été un point de départ pour s'engager dans des associations, dans leurs modes de vies sur les sujets écologiques et sociaux. Ils ont répondu en moyenne 5/5 sur la prise de conscience des enjeux écologiques et sociaux. Par exemple, les gens apprennent à manger sans viande ou très peu, ils apprennent à s'organiser collectivement et prendre toutes les décisions de façon horizontale et démocratique. Rejoindre le relais jeunes c'est mesurer que l'on n'est pas impuissant face à ce qui semble être l'étiolement du monde. La collectif a ça de magique que l'on se croit capable d'agir. Notre périple à commencé le 14 juin et déjà nous avons rencontré des acteurs qui s'engagent de façon très variés: des paysans qui changent leurs pratiques, des collectifs, des syndicats, des comités des fêtes, des chercheurs, des associations, des politiques. Ce qu'il y a de passionnant c'est de comprendre comment ces engagements isolés convergent. C'est aussi voir qu'il y a en effet des gens qui bougent, et que c'est engagements sont en fait loin d'être isolés, mais parfois mal reliés entre eux. Le relais jeunes c'est aussi vivre très simplement, dormir en tente, à la belle étoile ou dans des salles des fêtes, et mettre en pratique un idéal de sobriété.
En Bretagne nous allons rencontrer des rencontres ouvertes au public tous les jours entre le 1 et le 15 août.
Nous allons organiser le 15 août une journée au GAEC de Trevarn, à Saint Urbain. A 18h il y aura une première table ronde sur l'aide alimentaire en France pour questionner la durabilité du système. Cela sera avec un représentant des restos du coeur. A 21h il y aura le spectacle Silence dans les Champs, organisé par le groupe La Fourche. Le tout sera suivit d'une soirée.
L'événement sera prix libre pour les moins de 30 ans et 10 euros pour les plus de 30 ans.
Nous avons communiquer l'événement auprès de plusieurs associations de jeunes brestois pour les inviter à venir sur le périple et à venir à nos rencontres et événements publics à Brest du 14 au 16 août.
- ABEB (association Brestoise des étudiants en biologie)
- CENB (centre étudiant des naturalistes Brestois)
- Astrolab (expéditions
- BDE Génie Biologique
Le Relais jeunes est né il y a quatre. Au départ une vingtaine de jeunes entre 20 et 25 ans ont décidé de partir trois mois et demi sillonner la France pour parler d'écologie et de justice sociale. Beaucoup de gens les ont rejoint et cela à tellement bien fonctionné que l'année d'apres certains ont décidé de pérenniser le projet. Elles ont créé une association et organisé un second périple de Bruxelle à Toulouse pour parler d'énergie et se mobiliser contre le projet Eacop. L'année dernière le Relais jeunes édition 3 est parti sur le cycle de l'eau et ils ont portés récemment leur plaidoyer à l'UNOC à Nice.
Cette année nous avons décidés de partir sur l'agriculture et l'alimentation.
Le fil conducteur de toutes ces éditions du relais jeunes c'est penser à plusieurs, agir ensemble et dépasser l'eco-anxiété qui est la maîtresse de notre génération. Le format du relais jeunes promeut également un engagement ancrée dans le réel : nous traversons la France, discutons avec tous ceux qui nous ouvre leur portes, allons questionner ceux qui ne sont pas habituellement. Nous défendons un engagement qui s'ancre avant tout dans le concret. Il faut voir et entendre afin de ne pas penser à la place des autres.
Chaque année une nouvelle équipe décidé d'organiser le périple sur une nouvelle thématique. Le niveau de connaissance des organisateurs de ce périple sur notre système alimentaire est assez hétérogène. Nous avons choisi de parler d'agriculture et d'alimentation car c'est un sujet central pour la transformation de nos sociétés.
Mais c'est surtout un sujet immensément passionnant et complexe car tout y converge. Une agriculture purement conventionnelle détruit la vie dans les sols, et un impact immense sur l'environnement. En effet la monoculture et le remembrement excessif empêche la condensation des eaux par les plantes et assèche les régions.
Ensuite une grande des agriculteurs sont très touchés par la précarité, en particulier sur l'élevage et le petit maraîchage. L'agriculture doit être repensé pour permettre aux producteurs de vivre de leur métier.
Enfin 7 millions de personnes en France sont concernés par l'aide alimentaire, un système qui repose sur la surproduction et une alimentation de mauvaise qualité. (Chiffre de Cocopula : comité national de coordination de la lutte contre la précarité alimentaire - 2020)
Si à la fois l'environnement, les producteurs et les consommateurs souffrent de ce système, c'est bien qu'il y a un problème. Or ce problème c'est peut être en parti celui de la production agricole mais aussi celui de la distribution, et la mauvaise représentation politique des agriculteurs. C'est l'absence totale de démocratie alimentaire.
Puisque les agriculteurs et leurs problématiques sont souvent réduits à quelques idées réductrices par les médias, nous avons décidés d'aller voir de nos propres yeux et discuter.
Le plus important sur le relais jeunes c'est l'expérience en elle même, et faire grandir tous ceux qui y passent.
Nous invitons tous les jeunes majeurs à nous rejoindre pour le temps qu'il dispose. Notre aventure de veut inclusive, chacun y participe financièrement à hauteur de ces moyens. Nous prenons également des vélos et des sacoches pour ceux qui n'en dispose pas. Nous touchons des jeunes de partout en France, mais nous avons grandement communiqué le projet auprès des Brestois car c'est là qu'aura lieu la fin de notre périple. Le but est d'avoir un maximum de locaux qui nous rejoignent sur la fin du périple.
Nous allons également touchés nos 7000 abonnés sur Instagram en publiant des interviews de paysans, de chercheurs, de collectifs et ainsi participer à leur sensibilisation.